Les chiens de sauvetage

Les chiens de recherche de personnes- Les chiens d'avalanche - Les chiens de décombres

Les chiens de recherche de personnes

Ils sont utilisés pour retrouver des criminels en fuite, ou des personnes disparues. Ce sont les chiens de l’armée, la gendarmerie ou la police, mais également des chiens de particulier ayant réussi avec succès les épreuves de recherche utilitaire, et mis à contribution, sauf lorsqu’il s’agit de criminels (voir la page consacrée au pistage).

Le Bas Rouge, 2003 : « La recherche de personnes égarées est une discipline qui nécessite de la part du chien rigueur, courage, rapidité et ténacité. En effet, le point commun qui relie ces recherches est qu’il s’agit de personnes fragiles : des enfants, des personnes âgées malades ou amnésiques, des personnes ayant des tendances suicidaires… la rapidité d’intervention est donc primordiale. (…)

Deux méthodes de recherche sont employées : soit on peut donner au chien une odeur de référence, c’est à dire un vêtement ou objet appartenant à la personne égarée, le chien va alors rechercher la trace résiduelle de l’odeur de la personne et la suivre, jusqu’à la découverte, soit on laisse le chien quêter en liberté jusqu’à ce qu’il détecte de lui-même une présence humaine. Au moment de la découverte, le chien doit se fixer et aboyer pour prévenir son maître. L’équipe maître-chien doit travailler en parfaite harmonie, le rôle du conducteur étant d’observer le comportement de son chien et l’interpréter. (…) 86 équipes ont été formées depuis 10 ans, et il existe actuellement 30 équipes opérationnelles : elles sont titulaires d’un Brevet d’Etat délivré par le ministère de l’intérieur et régulièrement contrôlées. »

Les chiens d'avalanches

Le rôle du chien d’avalanche est bien entendu de détecter des victimes ensevelies sous la neige. A l’heure actuelle, seuls trois organismes se chargent en France de leur formation : les sections de gendarmes en montagne des C.R.S. de Val d’Isère, la gendarmerie nationale de Montgenèvre, qui se charge exclusivement de ses propres équipes et des brigades alpines, et la Sécurité Civile de Flaine qui se charge des stations, des particuliers, et des brigades alpines.

La fédération des maîtres chiens d’avalanche, présidée par le Dr Vétérinaire Gilles Limonne regroupe les maîtres-chiens d’avalanche brevetés. Elle a pour buts de faciliter la concertation entre les différents spécialistes du secours en montagne, et d’assurer aux équipes formées en France, quelle que soit leur origine, les meilleurs conditions possibles pour l’entraînement et le recyclage. En effet, les chiens brevetés nécessitent des conditions de travail opérationnelles : avalanche naturelle ou reproduite artificiellement par des chenilles de damage, sauveteurs, sondeurs, victimes. Il y a actuellement en France environ 140 équipes de maîtres-chiens d’avalanche opérationnelles, formées par les trois organismes :

-         la section de montagne des CRS (20 équipes)

-         les chiens d’avalanche de la gendarmerie nationale (20 équipes)

-         les chiens d’avalanche de la sécurité civile (90 équipes)

Malgré une très forte augmentation des effectifs depuis 20 ans, la France reste cependant très loin derrière la Suisse, l’Autriche et l’Italie. La race utilisée principalement est le Berger Allemand, mais d’autres races comme le Briard, le Beauceron, le Berger Picard et le Schnauzer de plus en plus utilisés, ainsi que quelques chiens de chasse, et parfois des Pitbull, l’avenir de l’utilisation de ces derniers étant remis en cause par les lois à leur encontre. Cette diversité de races peut être expliquée en partie par le fait que les secours publics font appel aux services de personnes privées, qui travaillent avec leur propre chien, quelque soit sa race, s’il a réussi avec succès les stages de formation.  Les chiens de la gendarmerie employés en sauvetage sont tous également dressés à la défense : ils s’agit des chiens les plus polyvalents de la gendarmerie.

Les chiens de sauvetage en décombres

Ces chiens interviennent lors de catastrophes, naturelles ou non, comme des tremblements de terre, éruptions volcaniques, glissements de terrain, éboulement en chantiers ou mines, explosion liées aux gaz, catastrophes aérienne ou ferroviaire, effondrement d’immeubles après incendie ou explosion terroriste comme ce fut le cas lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York.

Leur rôle est de détecter et signaler à leur maître les personnes vivantes et décédées enfouies sous les décombres, par un signal différent selon qu’elles vivent encore ou non.

Les chiens peuvent appartenir à des organismes très divers (pompiers, gendarmerie, armée, particuliers,…) mais étaient tous formés jusqu’en 2000 au centre spécialisé de la sécurité civile de Briançon, pour obtenir au bout de 2 semaines le brevet national de maître chien de recherche et sauvetage en décombres.

Le Bas Rouge : « 674 équipes de maîtres-chiens ont été formées depuis le premier stage (1979), aujourd’hui 250 équipes sont opérationnelles, titulaires d’un Brevet d’Etat délivré par le ministère de l’intérieur, et régulièrement contrôlées. L’éducation des chiens commence par un dressage à l’obéissance, puis par une accoutumance aux conditions difficiles de recherche en décombres. En effet, les chiens ne doivent avoir aucune appréhension du bruit (marteaux piqueurs, pelleteuses), doivent être capables de marcher sur des objets instables (plaques de béton, planches) ou de contact difficile (verre cassé, ferraille, débris), ne doivent pas avoir d’appréhension du vide et être capables de grimper sur une échelle, ou d’être treuillés depuis un hélicoptère. Les centres de formation essaient de reconstituer ces conditions pour y familiariser le chien. Le chien est ensuite dressé à retrouver son maître. C’est la joie de la découverte de son maître d’abord, puis d’un étranger pour faire plaisir à son maître qui motive le chien. Le chien doit aboyer et gratter l’endroit où il a repéré un survivant. Mais il faut aussi qu’il repère les cadavres, car dans le cas de grandes catastrophes, il est tout aussi important de les retrouver pour prévenir les épidémies. En Arménie, par exemple, il a fallu remotiver les chiens car ils s’étaient rendu compte au bout d’un moment qu’il ne s’agissait plus que de cadavres : des hommes se sont alors cachés dans les décombres pour leur redonner du cœur à l’ouvrage. A Mexico, 33 chiens français avaient retrouvé 47 personnes. »

Après la fermeture du centre de formation en 2000, les civils ont été exclus de la formation, seuls les pompiers, militaires et policiers y avaient accès. Depuis peu, une nouvelle association a été créée, l’Association Internationale des Chiens de Recherche et de sauvetage, dont l’objectif est d’ouvrir les portes à des équipes cynophiles variées, sans distinction d’appartenance, que ce soit les civils, les pompiers, la protection civile, la gendarmerie, la police ou l’armée.

Une ouverture sera faite aux éleveurs conscients du besoin d’un chien d’utilité en bonne santé, sans tares physiques, avec une excellente endurance et pouvant supporter le stress, grâce à une bonne sélection.

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